<< précédent :: [début] :: suivant >>
éditer :: []->

Contenu de l'intervention de Romain (brouillon)

Sujet : Co-produire, comprendre, se comprendre, décider...les données pour bien vivre la ville !
Données - des dérives de surveillance aux opportunités d'émancipation

Introduction


Après avoir vu à travers l'exposé de Jean-Paul sur la question des véhicules autonomes les risques de surveillances et d'atteinte aux libertés individuelles que font courir certaines pratiques portées par des entreprises ou promues par des collectivités, je vous propose maintenant d'explorer des pistes d'usages plus vertueux des données citoyennes.

Il s'agit aussi plus globalement de montrer que les données réellement utiles répondent à des usages réels et potentiellement immédiats. C'est l'esprit du RGPD que de se poser comme première question "cette donnée nous est-elle utile ?". Si elle ne l'est pas, c'est qu'elle ne répond pas à un usage et donc que sa conservation fait courir un risque inutile (pour les bigdata en tous cas). Il est a exclure de ce principe toute données encadrées d'une manière spécifique (données de santé,...). On nous dit qu'on s'assoie actuellement sur une mine d'or avec le big data : on accumule des données qu'on ne sait pas encore valoriser pour des usages futurs que l'on nous dit merveilleux. Mais le jour où nous serons capables de faire parler ces données, ne serait-ce pas là qu'il faudra s'inquiéter ? Qui aura les moyens de faire parler ces données : les citoyens ou quelques géants privés qui les placeront au service de leurs intérêts ?

A travers trois exemples, nous essaierons de comprendre en quoi une appropriation collective des données par les citoyens, les collectivités et les entreprises peuvent être à la fois :


Globalement nous nous demanderons comment les données vont elle nous permettre d’expérimenter le bien vivre tout de suite. Pour recréer du débat, de l’interaction, de l’échange entre des point de vus ou des personnes différents. Comment les données peuvent nous aider à objectiver les points de vu, à nous réapproprier nos territoire, à visibiliser ceux que l'on ne voit pas, pour fabriquer ensemble une ville inclusive et d'accompagner le stransitions nécessaire de manière non-violente, si tenté que ce soit encore possible.

Les données en réponse aux questions que l’on se pose

L'exemple d'Altercarto

Altercarto est une mutuelle de données qui vise la mutualisation des données disponibles sur les territoires afin que ces données puissent être ré-utilisées ensuite, que ce soit localement par les acteurs qui en ont eu besoin ou bien par d'autres, sur d'autres territoires. Altercarto utilise un outil cartographique qu'elle a développé (Suite Cairo) qui rend accessible l'usage des données et permet à chacun de les interpréter et de leur donner du sens.

Altercarto accompagne des collectifs (citoyens, professionnels, entreprises, décideurs, . . .) à s'outiller pour animer des débats et des discussions sur des sujets variés. A partir d'une question définie collectivement ils animent des démarches d'enquête permettent de rassembler une diversité d'acteurs autour d'un intérêt commun en s'appuyant sur les expertises de chacun.

Le support d'enquête prend alors la forme d'une carte qui permet simplement et en quelques clics de visualiser et de comparer les données à des échelles micro-territoriales (niveau IRIS).

Que ce soit en Tunisie, à Lyon ou ailleurs, Atercarto va donc, en fonction des questions que se posent les groupes, accompagner les gens à choisir des indicateurs qui les aideraient à s faire des avis plus objectivés sur le sujet. Ils vont alors, selon les cas :

Un des points saillants de la démarche d'Altercarto, c'est qu'elle part d'abord de l'enquête, des questions que se pose le territoire, avant même la question de la donnée. La donnée n'est donc ici que support de réponse aux questions qu'on se pose. La mutuelle n'ayant que peu de moyens, elle a ainsi développé des habitudes sobres de production / de structuration des données : elle n'acquiert et ne met en forme que les données qui répondent à des usages réels de terrains et les mettent ensuite à disposition de tous.

Pour aller plus loin :