Susciter la participation : une question de posture
La participation est une culture qui se développe dans l’action. C’est en expérimentant que se réduit le fossé qui peut exister entre décisionnaires et usagers. Un certain nombre d’éléments de postures et de savoir-être vont néanmoins pouvoir faciliter la participation dès le départ :
- Être capable de partager le pouvoir - Toute démarche de participation revient à partager (à des degrés variables) le pouvoir de décision «Participer c’est prendre du pouvoir et faire participer c’est accepter d’en perdre» (1)
- Être capable d’écouter - Être «en attention plutôt qu’en intention» et laisser la place à d’autres points de vue. Ne pas être guidé par ses certitudes, la participation n’a d’intérêt que si elle sert de guide effectif à l’élaboration d’une vision collective d’un sujet (2) .
- Être capable de faire des propositions ambiguës - Coopérer avec différents acteurs (faire sincèrement participer) c’est œuvrer collectivement pour parvenir à des fins acceptables par tous. Il faut dans cette optique se garder de faire des propositions tellement bien ficelées qu’elles vont enfermer la réflexion dans « la bonne solution » que l’on détiendrait dès le départ. Mieux vaut donc partir de propositions, mais bien veiller à ce qu’elles ne soient pas totalement finalisées pour laisser la place aux idées des autres au sein d’un cadre organisationnel souple qui saura évoluer au gré de la contribution des uns et des autres (2) .